La première mention de Véronique est un texte latin ajouté
tardivement à l'évangile apocryphe dit de Nicodème
(vers le Vè siècle). L'histoire de Véronique est
liée au chemin de croix : le Christ s'affaisse sous le poids de
la croix, une femme s'approche et essuie sa face. L'image du visage du
Christ reste imprimée sur le tissu dont elle s'était servie.
Véronique a été l'objet d'une grande dévotion à la fin du Moyen-Âge en raison de l'intérêt porté à cette époque à l'humanité du Christ et aux aspects concrets de sa Passion.
Depuis le XIII/XIVème siècle sa représentation est d'une remarquable constance, elle déploie des deux mains devant elle un voile de toile fine qui porte l'effigie du Christ.
Après les lingères et les laveuses, les photographes l'ont adoptée comme patronne.
Malgré sa mutilation (statue acéphale), elle accuse un
style serein du XVème siècle, le visage du Christ est pur,
le rythme du drapé est régulier à la partie supérieure,
mais extrêmement mouvementé à la partie inférieure,
les plis se brisent et viennent agiter la sculpture. Le corps reste occulté
par le vêtement.